« Je me prosterne devant Dieu. Et je le supplie de nous faire vivre ensemble, mourir ensemble, revivre ensemble, je lui demande de faire un total des années qu’Il nous réserve à tous les deux, et de nous partager ce chiffre par moitié, à une minute près. J’espère qu’Il m’exaucera. » Ces mots, que Victor Hugo écrivit à sa maîtresse, Juliette Drouet, en 1861, si le sablier personnel de ma fille devait s’être un tant soit peu accéléré, je voudrais les adresser à Dieu, et qu’Il m’exauce.
Paloma recevra pour la première fois dimanche 10 juin, (à 10h30) le sacrement de l’Eucharistie avec six autres enfants de Villenave d’Ornon : Axelle, Aymeric, Eden, Lisa, Margot et Suzy ; je vous invite à prier pour eux tous.
Nous venons de recevoir d’une amie libanaise un petit sachet d’encens bénit au tombeau de Saint Charbel et un petit flacon d’huile lui aussi bénit au tombeau. « L’huile dans la tradition de 1’Église orientale nous rappelle que nous sommes des soldats du Christ. » http://www.saintcharbel-annaya.com/
Touché par le message sur Facebook de Paz, un prêtre de Saint-Jacques de Compostelle s’est manifesté pour l’assurer de ses prières.
La nouvelle de la maladie de Paloma est arrivée jusqu’au moine bouddhiste tibétain Matthieu Ricard, un appel à la prière a été lancé dans les monastères au Tibet et au Népal ainsi qu’à tous les lamas (bouddhistes) de France.
Nous sommes de plus en plus nombreux à prier, à y croire. Des amis perdus de vue refont surface, quel bonheur !
Dans la nuit de lundi à mardi, Paloma a été réveillée par des douleurs aiguës derrière l’oreille et au ventre. Nous ne savions quoi faire pour la soulager. Ses cris étaient déchirants et rien ne semblait pouvoir l’apaiser. J’ai alors prié Dieu d’intervenir pour que ses souffrances cessent. Et elles ont cessé. Paloma s’est détendue et s’est rendormie, pas juste d’un sommeil agité et fragile mais six heures durant.
Mercredi, Paloma avait rendez-vous pour la troisième fois avec la psychologue de l’hôpital, elle apprécie beaucoup ce tête-à-tête mais elle allait tellement mal en arrivant qu’il a fallu l’amener en chaise roulante et appeler sa pédiatre. Les symptômes, toujours les mêmes, peuvent être dus à la radiothérapie, à un mauvais dosage des médicaments, à l’affaiblissement lors de son périple marocain ou à la tumeur, d’où l’aspect anxiogène de la chose et le moral à plat de notre fille. Après un nouvel examen complet, il s’est avéré que le seul symptôme à surveiller parce que nouveau concerne un léger engourdissement du visage, peut-être seulement dû à l’inflammation. L’IRM de vendredi dernier a révélé une taille stable de la tumeur (38 mm) mais il faudra attendre huit semaines et une nouvelle IRM pour savoir quelle est la part d’inflammation voire de nécrose.
À l’hôpital, Paz et moi avons rencontré Céline, une maman dont la fille de sept ans a une microcéphalie, est atteinte d’autisme et fait des crises d’épilepsie. J’ai aussitôt pensé à ma nièce, Manon, que beaucoup d’entre vous connaissent et à l’association pour autistes fondée par mon père. Je les ai mis en relation. Paloma sait que ses malaises ont permis cette rencontre.
Après quatre heures passées à l’hôpital, elle a trouvé l’énergie de se rendre directement à l’église pour se joindre à la préparation de la messe de première communion.
Le soir, sa maîtresse m’informait avoir demandé au directeur de l’école de retarder l’heure de la photo de classe pour que Paloma, dont les levers sont toujours difficiles, soit bien présente, quelle délicate attention ! Paloma était en pleine forme jeudi matin. Quand je lui ai demandé à quoi cela était dû, selon elle. Elle m’a répondu tout naturellement : « à Dieu, parce que nous le prions chaque soir pour que j’aille un peu mieux chaque jour jusqu’à ma première communion. » Paloma est arrivée à l’école (où elle n’était pas retournée depuis environ un mois) vers 10h20, la photo de sa classe avait déjà été faite mais sa maîtresse a aussitôt envoyé deux élèves prévenir le directeur afin de faire une nouvelle photo en sa présence.
Et elle continue à aller de mieux en mieux et devrait pouvoir aller à l’école aujourd’hui. Hier soir, elle a accepté pour la première fois de dormir dans sa chambre avec sa petite cousine espagnole et ne s’est pas réveillée de la nuit.
Je continue à prier pour que, contrairement aux pronostics médicaux, la paralysie faciale de Paloma disparaisse d’ici dimanche, et pour qu’il fasse beau, contrairement aux pronostics météorologiques !
Vous continuez à me demander quoi faire pour nous aider. Garder Paloma dans votre cœur et dans vos pèlerinages (comme j’apprends que vous le faites déjà, à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, à Lourdes, au Puy-en-Velay ou à Saint-Jacques de Compostelle) est ce que vous pouvez faire de plus utile. Parfois, j’ai peur de vous emmener sur le chemin d’une veine espérance mais c’est alors votre foi qui soutient la mienne et je me dis que Paloma va guérir, évidemment et qu’il ne peut en être autrement ; je vous l’ai dit, je l’ai promis à Paz, tout est entre les mains de Dieu et Paloma guérira. Et puis, si j’osais, je vous demanderais d’être optimistes, joyeux, et de répandre l’allégresse autour de vous, de profiter de la vie pleinement et d’en faire profiter votre entourage, sans limite !
À bientôt,
Henri-Christian (Oscar)
PS :
La liste des villes et pays d’où vos prières et vos pensées s’envolent ne cesse de croître, n’hésitez pas à m’aider à la compléter !
Pas encore de messages