Paloma montre des signes de fatigue et d’angoisse mais se montre toujours aussi joyeuse des visites qu’elle reçoit. Les parents de Paz ont pris un appartement à quelques minutes de chez nous pour être près de Paloma et nous rendent visite quotidiennement, mes parents et mes sœurs se relaient également pour venir de Paris chaque semaine. Paloma joue aux cartes, fabrique des savons, construit un peu de Lego de sa main gauche encore valide. Ses cours particuliers l’intéressent toujours autant, même si elle préférerait ne faire que du français (je plaide coupable !)
Elle parle de sa peur de mourir, nous demande si elle va guérir, si nous sommes sûrs qu’il y a bien quelque chose après la vie et que la mort n’est pas une fin. Nous parlons de ce que nous ferons cet été, de sa rentrée en 6e en septembre dans le même collège que son frère Bruno. Elle lui a dit qu’elle aurait besoin de son aide si elle est encore en fauteuil roulant. Nous parlons de ce qu’elle racontera à Soprano si elle le revoit en décembre quand il reviendra à Bordeaux, son manager a d’ailleurs demandé des nouvelles de Paloma cette semaine !
J’ai dans ma poche la liste “des bonnes choses de la vie”, élaborée ensemble et que je lui relis quand elle n’a pas le moral : il y est question de voyages, de passer du temps avec ses amis, en famille…
Nous avons eu hier (4 avril) un long rendez-vous au CHU de Bordeaux, l’état clinique de Paloma est stable mais inspire toujours autant d’inquiétude. Son médecin se fait désormais accompagner de la pédiatre des soins palliatifs, et ils abordent ce qui a de grandes probabilités d’arriver pour tenter de nous y préparer. Mais envisager la mort de son enfant est impossible, qu’une petite fille à laquelle son propre corps répond de moins en moins mais qui est tellement pleine de vie et implorait encore en s’endormant hier soir : “ne me laisse pas mourir !”, est inconcevable. Le miracle me paraît d’autant plus probable, comme une évidence, la plus vraisemblable à côté de l’autre possibilité, atroce, de la voir continuer à perdre plus encore de capacités et à ne pas retrouver la vie qui était encore la sienne il n’y a pas si longtemps, à peine plus d’un an, une éternité…
Samedi dernier, le rendez-vous lancé par mes anciens collègues de l’Alliance française d’Oviedo a remporté un franc succès, merci à tous du fond du cœur. Mardi matin, je suis allé à la messe de la chapelle de mon collège, le prêtre a eu des intentions de prière pour Paloma et pour sa famille à trois reprises et a demandé à Saint Jean-Paul II, dont c’était l’anniversaire de la mort, d’intercéder pour sa guérison.
Lundi prochain, 8 avril, c’est notre ami, le père Hughes de la Villegeorges, qui célébrera une messe à l’intention de Paloma, chez les sœurs de l’Assomption. Venez nombreux avec vos enfants et petits-enfants.
Le lendemain, une pièce de théâtre sera jouée à Mérignac au profit de notre association “Des Ailes pour Paloma”.
Je vous invite à participer à l’un ou l’autre de ces deux rendez-vous en fonction de vos situations géographiques et spirituelles…
Merci pour vos témoignages de soutien, pour les bougies que vous continuez à allumer au hasard des églises qui croisent votre chemin.
Agenda :
Lundi 8 avril, à 18h30, Paris XVIe : messe à l’intention de Paloma, 17 rue de l’Assomption, célébrée par le père Hughes de la Villegeorges.
Mardi 9 avril, Mérignac : Le don d’Adèle, salle de la Glacière, 56 rue Armand Gayral, 20 h 30, tarif : 5€, réservations :
Henri-Christian/Oscar
A fide sanatio
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