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Lettre N°5

Affiche de concert dédicacée par Mika

17 mai 2018

Bonjour à Tous,

Dans ma lettre du 27 avril, j’évoquais le signe que représenterait la victoire de Maëlle à la voix d’ange au concours de l’émission The Voice, après sa rencontre avec Paloma ; il y avait encore seize candidats en lice et jamais aucune fille n’avait gagné lors des sept années précédentes. Plusieurs d’entre vous m’ont écrit pour se réjouir de cette victoire et partager la joie de Paloma.

Paloma avait émis le souhait de rencontrer son chanteur préféré Kendji Girac, (lui-même vainqueur de l’émission trois ans plus tôt) et l’Association Have a Dream, nous a permis de concrétiser cette rencontre vendredi dernier. Un autre rêve de Paloma était de rencontrer le chanteur Mika, bien plus inaccessible que Kendji et je m’étais pourtant engagé auprès de Paz pour y parvenir. Or, le lieu de rendez-vous avec Kendji était le studio d’enregistrement de The Voice dans le cadre de sa répétition pour la finale du lendemain. Cela nous a permis de revoir Maëlle mais aussi, grâce à l’intervention de l’Association www.imagineformargo.org, de rencontrer Mika, parrain de l’association. Il savait que nous venions et, poussé par ma femme, j’ai écarté quelques techniciens et autres managers pour me frayer un chemin jusqu’à lui et me présenter. Il savait très bien qui était Paloma et s’est approché d’elle pour lui prendre la main et l’emmener s’asseoir sur l’un des fauteuils rouges emblématiques de l’émission pendant que Kendji répétait ses chansons. Nous en avons profité pour la présenter aux autres coaches Zazie, Florent Pagny et Pascal Obispo. Ce qui paraissait encore inenvisageable il y a quelques semaines devenait réalité, preuve supplémentaire qu’il n’y a rien d’impossible et grande bouffée d’espoir pour nous tous.

Sachant combien la congrégation des religieuses de l’Assomption est investie dans la prière aux quatre coins du monde, nous avons souhaité nous rendre à la messe du dimanche matin à la Maison-Mère à Paris, avant de reprendre le train. J’ai eu, en arrivant, la sensation d’entrer dans un lieu familier, accueillant, où nous étions attendus, et l’impression d’être comme enveloppé dans la prière de la communauté. Quelle joie aussi de rencontrer quelques grands-parents de la prière d’adoration du lundi dont nous recevons si souvent des nouvelles ! Un petit temps de prière en français et en espagnol a ensuite été pris avec les religieuses devant la tombe de sainte Marie-Eugénie, dédié à Paloma : « Père Saint qui as inspiré à sainte Marie-Eugénie de consacrer toute sa vie à Toi seul pour l’extension de Ton Règne, glorifie la puissance de Ton amour en elle et accorde-nous la grâce que nous te demandons pour son intercession la guérison de Paloma. Par Jésus, le Christ notre Seigneur, Amen. » Comme il est émouvant de savoir qu’une congrégation religieuse prie quotidiennement pour la guérison de son enfant ! Je sais que nombre d’entre vous prient aussi régulièrement pour Paloma ; aux prières catholiques et musulmanes s’ajoutent les prières juives et orthodoxes et je prise aussi les pensées et l’espoir de ceux d’entre vous qui ne croient pas en Dieu mais croient en sa guérison et pensent à elle. Alors, pourquoi n’est-elle pas déjà guérie ? Je découvre l’importance d’une prière insistante est régulière. Comme une relation d’amitié qui s’entretient et ne va pas de soi, il ne suffit peut-être pas de prier une fois, mais il faut insister et demander sans cesse. Je ne mets pas ma foi en jeu en pensant que je croirai si elle guérit mais je sais qu’elle guérira parce que je crois et que vous y croyez aussi. Paz me demande parfois comment je peux en être si sûr, j’aimerais pouvoir vous dire que j’ai eu une apparition mais ce n’est rien de tout cela, c’est juste une évidence.

Parfois, je parle avec l’un ou l’autre d’entre vous qui me demande des nouvelles. J’essaie d’être le plus transparent possible en ne niant pas que les chances sont minces, que la tumeur est si mal placée que le moindre grossissement peut avoir des conséquences dramatiques, voire fatales, et que l’espérance de vie des enfants diagnostiqués dépasse rarement les sept à vingt-quatre mois, et pourtant je crois en sa guérison, je sais que Paloma va s’en sortir. Je raccroche mon téléphone et repense à ce que je viens de dire : inévitablement, mon interlocuteur m’aura pris pour un fou, c’est sans doute ce que je me dirais moi-même. Et pourtant, je ne sais ni comment ni quand, mais je sais qu’elle va guérir. C’est déjà pas mal. Bien sûr, si ce n’est pas le cas, il faudra se soumettre. Mais les signes sont là, j’en vois régulièrement. Je ne mentionne pas certains, trop personnels et d’autres se préparent pour cet été, je vous en reparlerai. Je demande à Dieu de ne pas me laisser vivre ce qu’il a évité à Abraham en retenant son bras et de sauver Paloma comme il sauva Isaac. J’ai assuré à Paloma qu’elle n’aurait plus sa paralysie faciale d’ici le 10 juin, jour de sa première communion. C’est une préoccupation pour elle et c’est pour cela que j’ai demandé à sainte Marie-Eugénie d’intercéder pour elle ; ce sera un nouveau signe d’espérance pour nous tous.

Enfin, je pense beaucoup à nos cousins belges, en ce mois de Marie : Corentin a fait sa première communion et ma petite-cousine, Rosalie, qui vient de recevoir le sacrement de confirmation. Dans sa lettre à Mgr Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, elle lui avait demandé de prier pour la guérison de Paloma. Au moment de la célébration, parmi les quarante-et-un confirmands, s’approchant tour à tour de l’un d’eux, il a assuré Rosalie de sa prière pour Paloma.

Ce soir, les enseignants du collège Sainte-Claire de Floirac (où j’ai effectué un remplacement au premier semestre) nous avaient invités à la Première du spectacle du Roi-Soleil joué par les élèves et Paloma se réjouissait de cette soirée ! Malheureusement, une baisse, sans doute passagère, de son état de santé, nous a obligés à renoncer à cette sortie. Alors que Paloma va plutôt bien et supporte courageusement le cumul des séances de radiothérapies (plus que quatre !), une nuit, une heure, un simple moment de crise (physique ou nerveuse) nous rappelle brusquement notre course éperdue contre le temps.

Rien n’est encore gagné, que votre ferveur ne baisse pas.

À bientôt,

Henri-Christian (Oscar)

J’ai mis à jour la liste des villes et pays d’où vos prières et vos pensées s’envolent, je crois avoir oublié encore plusieurs d’entre vous, n’hésitez pas à me le dire !

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