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L’hommage d’une école et une messe d’action de grâce

Paloma nous avait fait promettre, “même muette, sourde et aveugle”, de l’amener à l’école le dernier jour de classe, à savoir le vendredi 5 juillet. C’est pourquoi les enseignants et le directeur ont prévu un hommage et proposé aux élèves de lui écrire de petits mots qui seraient accrochés à des ballons bleus et blancs avant de les laisser s’envoler depuis la cour. Nous avions donc rendez-vous à la fin de la récréation du matin pour assister au lâcher de ballons.

Or, il y avait tellement de messages et de dessins, que nous en avons récupéré une grande enveloppe pour permettre l’envol des ballons ! Puis nous avons pu dire au revoir à ses camarades et à ses professeurs en souhaitant que cette douloureuse expérience les aide à grandir et en songeant qu’ils avaient tous une amie qui veille sur eux en lisant leurs petits messages.

Lundi 8, presque un mois jour pour jour depuis la mort de Paloma, nous avons fait célébrer une messe d’action de grâce par notre ami le père Christian Lancrey-Javal à Paris, plus particulièrement à l’attention de ceux d’entre vous qui n’avaient pu se joindre à nous le 14 juin à Villenave ou à La Fresneda le 16 juin dernier. Nous avons été très touchés de vous y retrouver si nombreux. Je tiens à partager avec le plus grand nombre ce que j’ai eu l’occasion de dire à la fin de la messe :

Nous avons reçu énormément de messages. Souvent pour nous dire combien nous sommes extraordinaires. Nous ne sommes pas extraordinaires. Ma femme, si. Mais moi je n’ai rien d’extraordinaire, c’est cette situation qui a été extraordinaire. Et vous ne l’avez pas moins été car c’est le genre d’événements desquels on ne se relève pas et vous nous avez empêchés de tomber.
Votre douleur est grande parce que multiple : elle mêle le fait d’essayer de comprendre la nôtre, de vous projeter dans celle qui serait la vôtre dans une telle situation et peut-être aussi une forme de culpabilité de penser : “heureusement que cela ne m’est pas arrivé à moi”. Je me réjouis que cela ne vous soit pas arrivé à vous, à vos enfants. Je me réjouis de leur bonne santé et de votre bonheur. Soyez-en conscient, ne minimisez pas le miracle que cela représente car, d’après les scientifiques, compte tenu de la complexité du corps humain et du développement des cellules chez l’enfant, il est étonnant que les accidents cellulaires comme celui qui s’est développé dans le cerveau de Paloma ne soient pas plus fréquents. Réjouissez-vous, souvenez-vous de Paloma dans vos moments de joie et partagez-les avec elle, et dans vos moments de doute ou de souffrance,
confiez-vous à elle pour qu’elle vous vienne en aide, elle qui a traversé le douloureux chemin de la maladie avec force et abnégation, est bien placée pour comprendre ce par quoi vous passez, ainsi que toute votre famille et vos amis. Demandez à Paloma de vous accompagner, de vous soutenir et d’intercéder pour demander votre guérison, si telle est la volonté du Père.
La foi n’aide pas à comprendre mais elle aide à accepter. D’ailleurs, Paloma est présente, différemment, mais pas seulement dans nos pensées, elle sait se rappeler à nous en jalonnant nos chemins de Mignons, de fleurs bleues et de mille autres détails ou situations du quotidien, que nous seuls remarquons, pour nous faire un signe et nous témoigner son amour. Puisez le supplément de force, de confiance et de foi qu’il nous manque parfois pour nous maintenir debout et avancer même dans la nuit la plus noire. Que Paloma soit la lumière qui vous éclaire et vous guide comme elle le fait déjà pour nous.

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